Cockett / May-Turner

Définition

Le syndrome de Cockett

✴️ Également appelé syndrome de May-Turner

✴️ En anglais May-Turner syndrome = MTS

✴️ Est une compression de la veine iliaque commune gauche par l’artère iliaque primitive droite contre les vertèbres lombaires

Symptômes

Le syndrome de Cockett/May-Turner peut provoquer un grand nombre de symptômes, typiques de l’ensemble des syndromes de compressions vasculaires, notamment des varices pelviennes, des douleurs abdominales et lombaires, ou encore des douleurs dans les jambes.

Il peut néanmoins entraîner d’autres complications, lorsque la compression est importante, comme des varices atypiques ou récidivantes des membres inférieurs, un œdème ou une phlébite, voire une embolie pulmonaire.

Principaux symptômes : Varices pelviennes et des membres inférieurs, douleurs abdominales et lombaires, douleurs irradiant dans l’aine et la cuisse gauches, douleurs, engourdissement et gonflement des jambes, difficulté à la marche, phlébites, œdèmes.

Examens diagnostiques

Premier outil diagnostique : Scanner abdomino-pelvien avec produit de contraste

Confirmation de diagnostic : Écho-Doppler / Angio-IRM / Angio-scanner

Examen le plus probant : Phlébographie avec mesure d’angles et calcul des gradients de pression

La phlébographie demeure l’examen diagnostique de référence pour identifier les manifestations, la configuration et les conséquences exactes du syndrome de Cockett. Il est fortement recommandé qu’elle soit réalisée par un expert de cette maladie rare pour limiter toute erreur de diagnostic et de prise en charge thérapeutique.

Traitement

Comme pour l’ensemble des syndromes de compressions vasculaires qui sont des pathologies rares et complexes, il est recommandé de consulter un médecin expert de ces pathologies préalablement à toute intervention ou traitement, afin de recevoir une prise en charge optimale.

Lorsque le syndrome est asymptomatique et que la compression est légère, une approche conservatrice est généralement recommandée, avec une gestion médicamenteuse de la douleur le cas échéant, et la mise en place de suivis de contrôle.

Dans le cas d’un syndrome plus sévère ou symptomatique, ou ayant déjà entraîné des complications comme une thrombose ou une embolie pulmonaire, le traitement généralement utilisé pour le syndrome de Cockett/May-Turner est une dilatation de la veine avec un ballon suivie de la pose d’un stent. Ces actions seront réalisées lors d’une phlébographie dans le but de maintenir la veine ouverte. En fonction de l’importance de la compression qui peut parfois venir écraser de nouveau le stent, à l’instar de la veine, il peut être nécessaire de poser un second stent pour maintenir la veine ouverte.

Un bilan médical très complet est aussi fortement recommandé afin d’exclure toute autre cause pouvant être à l’origine des symptômes : endométriose, fibromes, syndrome d’activation mastocytaire (ou SAMA), fibromyalgie, maladies rhumatologiques, maladies de l’estomac ou de l’intestin (type Crohn ou intolérance au gluten), problème de dos, etc. Le cas échéant, il faudra traiter en priorité ces maladies afin d’évaluer dans quelle mesure le syndrome est responsable des symptômes ressentis avant de se lancer dans une opération. 

Comme pour l’ensemble des syndromes de compressions vasculaires qui demeurent complexes et encore mal compris, l’efficacité et les résultats des interventions chirurgicales varient énormément d’un patient à un autre.

En cas de phlébite ou thrombose récente, il est d’abord nécessaire de détruire le caillot mécaniquement et d’instaurer un traitement anticoagulant avant de poser un stent dans la veine iliaque gauche.

Il est également conseillé de consulter un neurologue et/ou un centre de la douleur afin de compléter la prise en charge par une gestion médicale et médicamenteuse de la douleur. Les médecines douces, notamment des séances de kinésithérapie, acupuncture, réflexologie, massages peuvent parfois soulager les douleurs. Un changement d’alimentation limitant les produits inflammatoires (viande rouge, gluten, produits laitiers) et privilégiant l’eau de source peuvent également apporter une certaine amélioration.

Un suivi médical demeure également dans tous les cas fortement recommandé.

Enfin, comme pour l’ensemble des communautés atteintes de maladies rares ou chroniques, la santé mentale est un enjeu clé. Il est donc important de mettre en place un système de soutien, grâce à l’entourage, aux groupes de soutien entre malades et aux ressources offertes par les milieux associatif et psychosocial. Un suivi psychologique est notamment conseillé.

C’est un long parcours, mais mieux vaut procéder par étape et élimination.