Dunbar

Définition

Le syndrome de Dunbar

✴️ Également appelé syndrome du Ligament Arqué Médian ou syndrome de compression du tronc cœliaque

✴️ En anglais : Median Arcuate Ligament Syndrome  = MALS

✴️ Est une compression du tronc cœliaque par le ligament arqué médian du diaphragme

Symptômes

Le syndrome de Dunbar peut provoquer un grand nombre de symptômes, typiques de l’ensemble des syndromes de compressions vasculaires, et notamment une douleur abdominale diffuse, un essoufflement, et une gêne/ sensation de compression au niveau du diaphragme.

Ce syndrome provoque en effet à la fois une compression vasculaire, c’est-à-dire affectant la circulation sanguine, et une compression nerveuse qui entraîne l’apparition de douleurs neuropathiques, c’est-à-dire affectant le système nerveux.

Examens diagnostiques

Premier outil diagnostique : Scanner abdomino-pelvien avec produit de contraste

Confirmation de diagnostic : Écho-Doppler / Angio-IRM / Angio-scanner

Examen le plus probant : Phlébographie avec calcul des gradients de pression

La phlébographie demeure l’examen diagnostique de référence pour identifier les manifestations, la configuration et les conséquences exactes des syndromes de compressions vasculaires – à réaliser avec un expert de ces maladies pour éviter toute erreur de diagnostic.

Traitement

Comme pour l’ensemble des syndromes de compressions vasculaires qui sont des pathologies rares et complexes, il est recommandé de consulter un médecin expert de ces pathologies préalablement à toute intervention ou traitement, afin de recevoir une prise en charge optimale.

Tout comme les autres syndromes de compressions vasculaires, le diagnostic du syndrome de Dunbar devra être un diagnostic d’exclusion. Un bilan médical très complet est donc fortement recommandé afin d’exclure toute autre cause pouvant être à l’origine des symptômes : endométriose, fibromes, syndrome d’activation mastocytaire (ou SAMA), fibromyalgie, maladies rhumatologiques, maladies de l’estomac ou de l’intestin (type Crohn ou intolérance au gluten), problème de dos, etc. Le cas échéant, il faudra traiter en priorité ces maladies afin d’évaluer dans quelle mesure le syndrome est responsable des symptômes ressentis avant de se lancer dans une opération.

Lorsque le syndrome est asymptomatique et que la compression est légère, une approche conservatrice est généralement recommandée, avec une gestion médicamenteuse de la douleur le cas échéant, et la mise en place de suivis de contrôle.

Un traitement ne devrait être envisagé qu’en cas de manifestation symptomatique du syndrome. Il peut être médical, notamment avec une injection locale de lidocaïne. En cas d’échec, une intervention chirurgicale pourra être envisagée pour libérer le tronc cœliaque en sectionnant le ligament arqué médian (par laparotomie, coelioscopie ou robot). Une reconstruction vasculaire de l’artère coeliaque peut parfois être nécessaire.

Un suivi médical demeure dans tous les cas fortement recommandé.

C’est un long parcours, mais mieux vaut procéder par étape et élimination.