Wilkie

Définition

Le syndrome de Wilkie

⚛️ Également appelé syndrome de l’Artère Mésentérique Supérieure, syndrome de la pince mésentérique, syndrome de compression artério-mésentérique duodénale.

⚛️ En anglais : Superior Mesenteric Artery Syndrome = SMAS

⚛️ Est une compression extrinsèque du troisième duodénum dans l’angle constitué par l’aorte et l’artère mésentérique supérieure (soit une compression dans la pince aorto-mésentérique) – ou entre l’aorte et le rachis lombaire en arrière.

Examens diagnostiques

Premier outil diagnostique : Scanner abdomino-pelvien avec produit de contraste

Confirmation de diagnostic : Écho-Doppler / Angio-IRM / Angio-scanner /TODG / Scintigraphie gastrique

Examen le plus probant : Phlébographie avec calcul des gradients de pression

La phlébographie demeure l’examen diagnostique de référence pour identifier les manifestations, la configuration et les conséquences exactes des syndromes de compressions vasculaires – à réaliser avec un expert de ces maladies pour éviter toute erreur de diagnostic.

Symptômes

Le syndrome de Wilkie provoque parfois, en plus des symptômes communs à tous les syndromes de compressions vasculaires, une importante difficulté à s’alimenter et des vomissements très fréquents menant à un amaigrissement.

Le syndrome de Wilkie peut parfois être déclenché ou aggravé par une perte de poids, quelle qu’en soit l’origine.

Traitement

Comme pour l’ensemble des syndromes de compressions vasculaires qui sont des pathologies rares et complexes, il est recommandé de consulter un médecin expert de ces pathologies préalablement à toute intervention ou traitement, afin de recevoir une prise en charge optimale.

Tout comme les autres syndromes de compressions vasculaires, le diagnostic du syndrome de Wilkie devra être un diagnostic d’exclusion. Un bilan médical très complet est donc fortement recommandé afin d’exclure toute autre cause pouvant être à l’origine des symptômes : endométriose, fibromes, syndrome d’activation mastocytaire (ou SAMA), fibromyalgie, maladies rhumatologiques, maladies de l’estomac ou de l’intestin (type Crohn ou intolérance au gluten), problème de dos, etc. Le cas échéant, il faudra traiter en priorité ces maladies afin d’évaluer dans quelle mesure le syndrome est responsable des symptômes ressentis avant de se lancer dans une opération.

Lorsque le syndrome est asymptomatique et que la compression est légère, une approche conservatrice est généralement recommandée, avec une gestion médicamenteuse de la douleur le cas échéant, et la mise en place de suivis de contrôle.

La prise en charge du syndrome de Wilkie est pluridisciplinaire et doit être effectuée en deux temps. Il faut d’abord tenter un traitement médical, notamment favoriser la prise de poids, en posant par exemple une sonde alimentaire en dessous de la zone compressée du duodénum – et ne se tourner vers une solution chirurgicale qu’en cas d’échec.

Les techniques chirurgicales employées pour traiter le syndrome de Wilkie dépendront de la spécialité des chirurgiens : les vasculaires effectueront généralement une transposition de l’artère mésentérique, alors que les gastroentérologues pratiqueront plutôt une anastomose duodéno-jéjunale ou gastro-jéjunale.

Il est également conseillé de consulter un neurologue et/ou un centre de la douleur afin de compléter la prise en charge par une gestion médicale et médicamenteuse de la douleur. Les médecines douces, notamment des séances de kinésithérapie, acupuncture, réflexologie, massages peuvent parfois soulager les douleurs. Un changement d’alimentation limitant les produits inflammatoires (viande rouge, gluten, produits laitiers) et privilégiant l’eau de source peuvent également apporter une certaine amélioration.

Un suivi médical demeure dans tous les cas fortement recommandé.

C’est un long parcours, mais mieux vaut procéder par étape et élimination.